Je suis une personne qui voudrait
en accompagner une autre
Accueillir
L’amour, dans l’accueil, il ne se dit pas. Il se vit : intérieurement, je me vide de moi-même. Je ne suis plus que doux réceptacle, vase vide ou canapé moelleux peut-être, car tout doit pouvoir m’être dit, sans inconfort.
Accueillir, c’est me laisser remplir de l’autre, dans tout ce qu’il est, en acceptant et aimant ce qu’il est. C’est donc déjà beaucoup l’aimer, avant même qu’il ait ouvert la bouche, dans un respectueux silence intérieur.
Accueillir, c’est renoncer au conseil. C’est savoir que l’autre a tout ce qu’il faut en lui pour trouver sa solution. Il a juste besoin d’un climat de confiance, d’un cœur ouvert et bienveillant, pour y déverser sa détresse, y voir plus clair, au-delà de la ligne d’horizon.
Écouter
Ecouter pour rejoindre la personne, dans ce qu’elle vit, dans ce qu’elle ressent. C’est aussi son but, en s’adressant à moi : mettre enfin des mots sur ses maux et être comprise, rejointe, acceptée dans tout ce qu’elle est, tout ce qu’elle porte.
Je l’encourage à dire tout ce qui l’habite, ses peurs, ses colères, toutes les émotions qui se bousculent et s’entrechoquent en elle. J’accueille. Ce n’est pas le moment de consoler !
Je respecte ses silences. Ils sont recentrement.
Mon écoute est respectueuse de la personne : je laisse toute la place à sa liberté.
Accompagner
Je marche au pas de l’autre, réglant mon pas sur le sien, sans devancer ni suivre… Faire route avec l’autre, c’est aussi s’efforcer d’épouser sa vision du monde, d’être en communion.
Je laisse l’autre conduire la marche. C’est lui qui va fixer le rythme des entretiens, ou des rencontres. C’est lui qui énonce ses besoins, ses attentes.
Mon accompagnement peut prendre la forme d’entretiens téléphoniques, ou de rencontres, de démarches concrètes, d’aide matérielle…
Accompagner, c’est aussi s’offrir.