Au petit matin, devant le tombeau vide, Marie-Madeleine pousse un cri en s’adressant au jardinier.
Où l’as-tu mis ? Où est mon Seigneur ? La réponse de Jésus est : « MARIE »
Tout comme le centurion romain, posons,-nous aussi, cet acte de foi en disant : « Dis seulement une parole et je serais guéri »
La parole de Jésus qui va nous guérir est inscrit sur les plaques pour ceux et celles qui ont perdu un enfant avant la naissance. Jésus vient nous guérir tout simplement en nous appelant par notre nom. Nos noms sont inscrits dans les cieux, ils sont inscrits en Dieu.
Marie-Madeleine accosta en Gaule en y faisant pénétrer la lumière du Christ, de même le chemin de consolation de la Sainte-Baume est une lumière d’espérance pour ceux qui vivent le deuil de leur enfant qui n’a pas vu le jour.
Un chemin de consolation permet à celles et ceux qui le découvrent de vivre un pèlerinage intérieur. Il permet de vivre la rencontre avec un Dieu qui les aime, de se laisser toucher là où la douleur de la maternité et de la paternité blessée est encore vive. C’est aussi un lieu pour faire mémoire. Un enfant qui a pris chair, quelle que soit la durée de son existence, même mort in utero, a laissé une trace dans notre histoire. Faire la démarche d’inscrire son prénom dans un lieu de prière est une manière de reconnaître et de faire voir au monde l’importance de cette courte vie.
Avec l’inauguration du 2e mur du chemin de consolation le samedi 26 octobre 2024 à la sainte Baume, nous sommes à l’aube d’une envolée de nouveaux projets remplis d’espérance.
Le 8 décembre, nous allons inaugurer le chemin de consolation du sanctuaire de la Peinière en présence de Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes. Un lieu magnifique portant à la contemplation et au recueillement tant par la beauté des œuvres que par le paysage.
Le 22 décembre, Mgr Ulrich archevêque de Paris viendra inaugurer le chemin de consolation de la paroisse St-François d’Assise.
D’autres projets sont en bonne voie, la paroisse Notre-Dame de Lourdes à Chaville, le sanctuaire du mont Roland à Dole et bien d’autres.
Tous ces chemins ont pour vocation de permettre à ceux et celles qui les découvrent, d’être reconnus, de se laisser rejoindre dans leur souffrance et leur histoire : un premier pas pour être consolé.
Bernard Chevin